Les « Lions » montrent leurs dents
»Nous servons » ; c’est leur devise. Les 1 400 000 membres du Lions Club International essaient d’y rester fidèles en prêtant assistance partout où le besoin s’en fait sentir. Aide au Tiers-Monde, aux personnes âgées, à l’enfance, protection de l’environnement, soutien à la culture, cette association philanthropique lutte sur tous les fronts. Avec un effort particulier dans deux directions : la cécité et la lèpre.
Ces préoccupations, on les retrouve en philatélie. Sur quelque 250 timbres et plus de 40 blocs-feuillets consacrés dans le monde au « Lions Club », nombreuses sont les références à ces deux pathologies. Rien d’étonnant : le Lions Club International leur doit d’exister. C’est pour venir en aide aux aveugles (1) que l’américain Melvin Jones créa en 1917 le « Club des Entrepreneurs de Chicago », devenu peu après « Lions Club ». Un nom à la fois symbole et sigle, celui de « Liberty Intelligence Our Nations Safety » (liberté et bonne entente sont le salut de nos nations).
Quant à la lèpre, l’un des premiers à lui avoir déclaré la guerre à grande échelle fut le journaliste Raoul Follereau, revenu de reportage bouleversé par les conditions de vie des lépreux en Afrique noire. « Lion » lui-même, Follereau entraîna le Lions Club dans cette croisade qui occupa toute sa vie (2).
Peu onéreuse, cette petite thématique devrait intéresser, outre les membres du « Lions Club » (ils sont 33 500 en France),tous ceux qui aiment mêler philatélie et questions humanitaires.
Raoul Follereau (1903-1977) :
sûrement le membre du « Lions » le plus célèbre pour sa lutte en faveur des lépreux.
Le premier des timbres « Lions »
…c’est lui, émis en 1940 à Cuba pour la 23e Convention internationale. Parti des Etats-Unis, le « lionisme » a d’abord essaimé en Amérique latine.
Un Lion sur le rocher
Bien qu’américain, le fondateur du « Lions » Melvin Jones a son effigie à Monaco.
La tête…
Logo du « Lions » : deux profils léonins opposés, conçus par une française, le peintre animalier Rosa Bonheur…
… et les jambes
…auxquels le Togo s’est permis de rajouter des pattes.
Si tous les Lions du Monde…
A chacun son style. Le Mali joue la carte du réalisme mais pas Tahiti qui confond lion et panthère noire : après tout, cet animal n’abonde pas en Polynésie. Quant au Laos, le roi des animaux y a des faux-aires de dragon chinois.
Deux Lions en un
En 1967, le Burundi célèbre le cinquantenaire du « Lions Club » en surchargeant un commémoratif dédié à Churchill, le « lion rugissant » comme on l’appelait alors…
Paru dans Timbroscopie n° 102 – Mai 1993