La dernière décennie qui voit le talent de Henry Cheffer s’exprimer, est marquée par la mise en service de la très belle série sur le théâtre français.
1950
Révolutionnaires de 1789 : Danton
Emis le 10 juillet 1950. Georges Jacques Danton (1759-1794). (105).
1951
Célébrités du XIXe siècle : Delacroix
Émis le 2 juin 1951. Autoportrait du peintre Eugène Delacroix (1798-1863). (106).
1952
Journée du timbre
Maquettes non adoptées : poseurs de lignes téléphoniques (107 et 108).
Sujet non adopté : voiture de poste à deux chevaux. Esquisse au crayon sur papier (109).
Sujet adopté : malle-poste de 1844 sur la route ParisStrasbourg. Esquisse encre sur papier (110). Timbre émis le 8 mars 1952 (111).
Les universités martyres
Nous ne connaissons par la date de commande, cette maquette ni son but précis. Statue de Virgile devant une université bombardée (112). Timbre non émis que nous avons classé en 1952 en raison de sa faciale et de sa surtaxe.
Narvik 1940
Monument aux soldats et marins français vainqueurs à Narvik (Suède) les 27 et 28 mai 1940.
Esquisse à l’encre et à l’aquarelle non retenue (113).
Esquisse de la maquette définitive au crayon sur papier calque (114).
Timbre émis le 28 mai 1952. (115.)
Bir-Hakeim 1942
Ce timbre donne à Cheffer un gros travail.
Nous connaissons deux maquettes représentant les combats (116 et 117). Non émis.
Une maquette avec le monument de face. Monument à la gloire des troupes françaises du général Kœnig qui résistèrent aux Allemands à Bir-Hakeim (Libye) en juin 1942 (118).
Non retenu. Maquette du Musée de la poste, adoptée (119).
Timbre émis le 14 juin 1952 (120).
Versailles – Entrée d’après Utrillo
Pour ce timbre, Cheffer, grave deux poinçons. Le premier porte la mention « Château de Versailles » et la signature « Maurice Utrillo. V. »
Nous connaissons des épreuves d’artiste de ce poinçon (121). Ce poinçon fut refusé, et Cheffer le regrava avec un nouveau texte plus explicite « Versailles – Entrée d’après Utrillo » et sans la signature du peintre. Epreuve d’artiste connue (122).
Le timbre définitif fut émis le 20 décembre 1952. (123). Un timbre identique avec de nouvelles couleurs est paru en 1954.
1953
« Gargantua » de Rabelais
Ici encore on peut voir avec quelle perfection et quel professionnalisme Cheffer entreprenait un timbreposte.
Les dernières années de sa vie sont marquées par un travail extrême de tous les détails jusqu’à obtenir la perfection.
Maquettes non acceptées (124-125).
– Esquisse au crayon sur papier-calque de la maquette adoptée. Recherche du meilleur
cadrage du personnage et des légendes (126).
– Esquisse au crayon sur papier-calque du projet définitif (127).
– Esquisse définitive à l’encre et à l’aquarelle sur papier (128).
– Timbre définitif émis le 27 mai 1953 (129).
« Hernani », de Victor Hugo
Maquette non adoptée (130). C’est la maquette de R. Cami qui fut choisie et le timbre définitif parut le 6 juin 1953.
« Le Misanthrope », de Molière
Cheffer présente deux maquettes, l’une de Célimène (131), l’autre d’Alceste (132). Elles ne furent pas retenues. C’est la Célimène de R. Cami qui fut retenue et émise le 19. septembre 1953.
« Figaro », de Beaumarchais
Encore un timbre qui donna un énorme travail à Cheffer. Nous connaissons quatre maquettes et deux poinçons.
– Deux maquettes non retenues (133 et 134).
– Esquisse au crayon sur calque (135) puis maquette d’un projet retenu (136).
– Epreuve d’artiste d’un poinçon retenu dans un premier temps (137).
– Au dernier moment, pour une raison que nous ignorons, Cheffer dut refaire une maquette et un poinçon pour pouvoir enfin émettre le timbre définitif (138). Timbre émis le 19 septembre 1953.
Paru dans Le Monde des Philatélistes n° 451 – Avril 1991